La presse d'actualité est maintenant
majoritairement disponible sur le réseau et l'on ne peut que s'en
réjouir. Mais l'apparition sur le Web de sites de presse a modifié
les stratégies commerciales des éditeurs et exacerbé
le débat sur les droits d'auteur et de reproduction.
La presse en ligne a une histoire courte
mais déjà riche : les pionniers en France sont Le Monde, Libération,
Les dernières nouvelles d'Alsace apparus en 1995 sur le Web. Par
comparaison une trentaine de quotidiens étaient alors déjà
présents sur Internet aux Etats-Unis. Mais depuis 1998, on assiste
à une véritable explosion de la presse en ligne et à
un investissement massif du Web. Cette présence n'est pourtant pas
synonyme d'homogénéité, chaque titre menant sa propre
politique. Une tendance générale se dégage néanmoins,
qui consiste en un enrichissement informationnel et en une navigation plus
aisée.
La version électronique ne se substitue
en rien à la version papier mais devient un produit complémentaire
de celle-ci (idée que l'on retrouvera au fil de ce site).
L'arrivée de la presse sur la Toile
pose quand même quelques problèmes :
D'une part se pose le problème
du droit d'auteur ; en avril 2000, le GESTE (groupement des éditeurs
de services en ligne) a adopté une "charte d'édition
électronique" élaborée par les éditeurs
de différents périodiques (Le Monde, La Tribune, L'Agefi,
Les Echos, Libération, Investir et ZDNet) contre la reproduction
abusive des journaux sur Internet. Ce texte porte notamment sur le contrôle
par l'éditeur des liens externes (seuls les sites autorisés
peuvent pointer sur un article en ligne) et l'interdiction, sans autorisation
de l'éditeur, de création d'archives, de panoramas de presse
et de résumés d'articles. On peut trouver le texte sur le
site du GESTE
. Un groupement d'internautes canadiens,
le collectif Indigeste, a aussitôt réagi en dénonçant
cette charte qui, selon lui, porte atteinte à la liberté
d'information sur Internet. Entre liberté d'information et reproduction
abusive, il n'y a qu'un pas... que certains n'hésiteraient pas à
franchir si l'on en croit les mesures nécessaires pour protéger
les éditeurs.
D'autre part, la presse en ligne est
en concurrence avec des entreprises non presse qui diffusent des informations
(entreprises, collectivités locales, services de relations publiques).
Comment faire la différence de manière visible et rapidement
? Comment peut-on distinguer les vraies des fausses informations ?